Chères amies, chers amis,

Le 30 septembre, nous sommes invités à réfléchir à ces mots : vérité et réconciliation. Mais pour des membres des Premiers Peuples, un autre mot est porteur d’espérance : guérison. Guérison des blessures engendrées par les maltraitances du passé, dont l'impact est encore majeur. Guérison intérieure, intergénérationnelle, collective. Cette guérison concerne aussi les non-autochtones. Par nos sociétés misant sur la productivité à tout prix et les préjugés longtemps entretenus, nous avons participé à ces blessures, et nous nous sommes meurtris par le fait même. Bref, ne devons-nous pas guérir nos propres relations avec la création, le temps, l’autre et nous-mêmes? Rétablir le cercle brisé de ces relations? Le cercle, où tous les liens sont égaux et vivants, n’est-il pas ce lieu privilégié de guérison?



Le cercle est essentiel dans la vision du monde traditionnelle autochtone. Un rapprochement peut être fait avec la notion de synodalité, bien d’actualité en Église en ce moment. Dans ce désir d’une Église qui veut devenir lieu de rencontre et d’écoute mutuelle, ne pouvons-nous pas nous inspirer de ce cercle autochtone où on aspire à des relations justes, où toutes et tous sont mis à contribution, où la parole de chacune et chacun est honorée? Et à l’efficacité, préférera-t-on le temps long nécessaire à la création de liens de confiance?


Formulons ce souhait : que cette synodalité que nous sommes appelés à vivre soit l’occasion d'inclure la parole des membres des Premiers Peuples en Église. Qu'elle soit entendue et sa portée transformatrice, accueillie. Ensemble, entrons dans le cercle.

L'équipe de Mission chez nous


*Source : Infolettre de Mission chez nous