Face aux souffrances atroces dont sont victimes des sœurs et des frères d’Israël de Palestine et de Gaza, nous devons riposter non pas par des désirs de justification ou de vengeance, MAIS PAR DE PERSISTANTES PRIÈRES.
Je vous suggère de vous unir à eux en priant des psaumes qui expriment de grandes détresses. Les psaumes sont Parole de Dieu de par leur insertion dans le livre de la Parole, la Bible. Prier les psaumes, c’est donc prier Dieu en utilisant ses propres paroles.
Les psaumes sont loin d’être toujours des prières de simple politesse : ils sont supplications allant même jusqu’à questionner Dieu avec grande audace :«Pourquoi Dieu demeures-tu silencieux? Pourquoi m’as-tu abandonné a crié Jésus?
Les prophètes ont emprunté le langage des psaumes comme pour secouer Dieu. Écoutons le prophète Habbaquq dont la prière est d’une audace coléreuse :
«Jusques à quand Yahvé, appellerai-je au secours sans que tu écoutes,
crierai-je vers toi : «À la violence!» sans que tu sauves?
Pourquoi me fais-tu voir l’iniquité et regardes-tu l’oppression?
Je ne vois que rapine et violence, c’est la dispute, et la discorde sévit!
Aussi la loi se meurt, plus jamais le droit ne paraît!
Oui, l’impie traque le juste.
Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, tu ne peux voir l’oppression.
pourquoi regardes-tu les gens, les gens perfides,
gardes-tu le silence quand l’impie engloutit un juste plus que lui?
Tu traites les humains comme les poissons de la mer…
(Ha 1, 2-4.13-14)
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Je suis préoccupé du fait qu’au moment de l’Eucharistie dominicale, trop peu de communautés pensent à prier pour ce qui se passe présentement : cette guerre atroce entre Israël et le Hamas; également les 2000 personnes touchées par le puissant séisme survenu en Afghanistan. Des pauvres gens y ont tout perdu, surtout beaucoup d’êtres chers. Eux aussi ont faim, ont soif, ont besoin d’énergie et de secours.
Enfin, je suis déçu du nombre de gens d’ici qui me disent n’être absolument pas au courant de tels événements.
Faut-il croire que le confort nous endorme et nous ferme sur nous-même, devenus incapables de pleurer.
Je suis déçu de ces réponses : «On ne peut rien faire! Il ne nous reste que la prière; comme si prier ne se résume qu’à un dernier recours, sans que nous y croyions vraiment, comme si prier était devenu pour certains comme un signe de lâcheté.
En annexe quelques psaumes à prier en solidarité avec ceux et celles qui sont dans la détresse.
Jean-Pierre Joly ptre (octobre 2023)
PSAUME 63
Écoute, ô mon Dieu, le cri de ma plainte; face à l’ennemi redoutable, protège ma vie,
Garde-moi du complot des méchants, à l’abri de cette meute criminelle.
Ils affûtent leur langue comme une épée, ils ajustent leur flèche, parole empoisonnée,
Pour tirer en cachette sur l’innocent; ils tirent soudain, sans rien craindre.
Ils se forgent des formules maléfiques, ils dissimulent avec soin leurs pièges;
Ils disent «Qui les verra?»
Ils machinent leur crime : notre machination est parfaite; le cœur de chacun demeure impénétrable!
Mais c’est Dieu qui leur tire une flèche, soudain, ils en ressentent la blessure, Ils sont victimes de leur langue.
Tous ceux qui les voient hochent la tête; tout homme est saisi de crainte :
Il proclame ce que Dieu a fait, il comprend ses actions.
Le juste trouvera dans le Seigneur joie et refuge, et tous les hommes au cœur droit leur louange.
Psaume 58
Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu; de mes agresseurs, protège-moi.
Délivre-moi des hommes criminels; des meurtriers, sauve-moi.
Voici qu’on me prépare une embuscade : des puissants se jettent sur moi,
Je n’ai commis ni faute, ni péché, ni mal, Seigneur, pourtant ils accourent et s’installent.
Réveille-toi! Viens à moi, regarde, Seigneur, Dieu de l’univers, Dieu d’Israël :
Auprès de toi, ma forteresse, je veille; oui, mon rempart, c’est Dieu!
Le Dieu de mon amour vient à moi : avec lui je défie mes adversaires.
Et moi, je chanterai ta force, au matin j’acclamerai ton amour.
Tu as été pour moi un rempart, un refuge au temps de la détresse.
Je te fêterai, toi, ma forteresse : oui, mon rempart, c’est Dieu, le Dieu de mon amour.
Psaume 87
Seigneur, mon Dieu et mon salut, dans cette nuit où je crie en ta présence,
Que ma prière parvienne jusqu’à toi, ouvre l’oreille à ma plainte.
Car mon âme est rassasiée de malheur, ma vie est au bord de l’abîme;
On me voit déjà descendre à la fosse, je suis comme un homme fini.
Ma place est parmi les morts, avec ceux que l’on a tués, enterrés,
Ceux dont tu n’as plus souvenir, qui sont exclus et loin de ta main.
Tu m’as mis au plus profond de la fosse, en des lieux engloutis, ténébreux;
Le poids de ta colère m’écrase, tu déverses tes flots contre moi.
Tu éloignes de moi mes amis, tu m’as rendu abominable pour eux;
Enfermé, je n’ai pas d’issue : à force de souffrir, mes yeux s’éteignent.
Je t’appelle, Seigneur, tout le jour, je tends les mans vers toi :
Fais-tu des miracles pour les morts? Leur ombre se dresse-t-elle pour t’acclamer?
Moi, je crie vers toi, Seigneur,; dès le matin, ma prière te cherche :
Pourquoi me rejeter, Seigneur, pourquoi me cacher ta face?
Malheureux, frappé à mort depuis l’enfance, je n’en peux plus d’endurer tes fléaux; sur moi, ont déferlé tes orages : tes effrois m’ont réduit au silence.
Ils me cernent comme l’eau tout le jour, ensemble ils se referment sur moi.
Tu éloignes de moi amis et familiers; ma compagne, c’est la ténèbre.
PRIER CES PSAUMES DE DÉTRESSE, C’EST AUSSI NOUS UNIR
À JÉSUS QUI LES A LUI-MÊME PRIÉS AUX HEURES DE SA PASSION.
PRIÈRE DE PARDON DU PAPE FRANÇOIS.
«Demandons au Seigneur la grâce de pleurer sur la cruauté qui est dans le monde, en nous aussi et en ceux qui dans l’anonymat prennent des décisions socioéconomiques qui ouvrent la voie à des drames. Qui a pleuré aujourd’hui dans le monde?
Seigneur, nous demandons pardon pour l’indifférence envers beaucoup de frères et sœurs; Père, nous te demandons pardon pour celui qui s’est accommodé et s’est enfermé dans son propre bien-être qui porte à l’anesthésie du cœur.
Nous te demandons pardon pour ceux qui par leurs décisions au niveau mondial ont créé des situations qui conduisent à ces drames. Pardon Seigneur!
Seigneur, que nous entendions aujourd’hui aussi tes questions :
«Adam, où es-tu?»
«Où est le sang de ton frère?»
LA PRIÈRE EST LE PREMIER ET PRINCIPAL «INSTRUMENT DE TRAVAIL» ENTRE NOS MAINS.
LA PRIÈRE, C’EST LA PLUS GRANDE FORCE DE L’Église, QUE NOUS NE DEVONS JAMAIS NÉGLIGER.
LA PRIÈRE CHRÉTIENNE NAÎT DE LA FOI EN JÉSUS ET VA TOUJOURS AU-DELÀ DES DIFFICULTÉS GRÂCE À LA FOI.
(PAPE FRANÇOIS)
